Alors que la capitale se prépare à accueillir le monde entier lors des Jeux Olympiques 2024, l'association La Cloche, soutenue par la Fondation Abbé Pierre et la Fondation des Solidarités Urbaines, lance une campagne de sensibilisation alertant sur le mobilier urbain excluant.
#StopMobilierExcluant
Que va devenir le village olympique ? L’association La Cloche demande des espaces inclusifs pour les personnes sans-abris
Paris le 23 octobre 2024 - En juin 2024, l’association la Cloche a lancé une campagne de sensibilisation pour alerter, dans le contexte des Jeux olympiques et paralympiques, sur le mobilier excluant présent dans la ville, et le besoin de repenser les espaces de manière inclusive. A partir de l’automne 2024, le village olympique va être transformé pour être rendu aux habitant⸱es de Seine-Saint-Denis.
L’ occasion parfaite pour que des choses concrètes soient mises en place : les membres de la Cloche interpellent les élu⸱es des villes concernées pour leur demander de bannir le mobilier excluant et de proposer des aménagements plus inclusifs pour les personnes sans domicile
Mobilier urbain excluant :
l’association La Cloche tire la sonnette avant les Jeux Olympiques 2024
Paris, le 10 juillet 2023 - Alors que la capitale se prépare à accueillir le monde entier lors des Jeux Olympiques 2024, l'association La Cloche, soutenue par la Fondation Abbé Pierre et la Fondation des Solidarités Urbaines, lance une campagne de sensibilisation alertant sur le mobilier urbain excluant. Bien que l’heure soit à la construction de nouvelles infrastructures en vue de l’événement sportif, du mobilier urbain n’ayant d’autre but que de repousser les personnes les plus précaires continue de se répandre de manière préoccupante.
Cette campagne percutante photographiée par Arthur Crestani, et mise en œuvre par l'agence FRED & FARID Paris a été pensée et développée par des bénévoles de l’association La Cloche, concerné·es par la précarité et l’exclusion qui en découle..
Elle se décline sous forme d'une série d'affiches, utilisant habilement l'aura des Jeux Olympiques 2024 pour souligner avec cynisme la situation absurde et tragique engendrée par ce mobilier excluant.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Pour des « JOP inclusifs», des personnes sans abri réclament le retrait du mobilier excluant
Paris – le 5 juin 2024. À quelques semaines des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 à Paris, l'association La Cloche et ses bénévoles, principalement des personnes sans-abri ou mal-logées ont lancé une campagne d'interpellation en détournant le mobilier urbain excluant présent dans les rues de Paris pour les transformer en accessoires sportifs.
Alors que l'effervescence des JOP gagne la ville de Paris et l’Île de France, un constat alarmant émerge : une exclusion croissante ainsi que le déplacement forcé des personnes sans-abri. Cette exclusion se matérialise à travers un aménagement urbain et l’installation de mobilier excluant, allant de rochers sous les ponts à des pics, voire des pots de fleurs, visant à dissuader les personnes sans-abri de s'installer dans l'espace public ou de trouver refuge dans des endroits abrités.
Pour dénoncer et rendre visible ce mobilier excluant, une quinzaine de personnes, membres de l’association La Cloche, pour certaines ayant connu la vie à la rue, ont enfilé des tenues de sport et convié les journalistes à une visite guidée dans le quartier de Bastille, afin de détourner plusieurs éléments de mobilier excluant en accessoires sportifs.
” On se demande combien ça peut coûter d’installer ce genre de mobilier excluant ? Au lieu de dépenser cet argent inutilement, on pourrait ouvrir des places d’accueil pour les personnes qui en ont besoin, les personnes sans abri et précaires, ou soutenir des associations. - Bruno Hoguet, bénévole à la Cloche
” Il ne faudrait pas grand-chose pour éviter que les plus précaires ne soient encore les grands oubliés des JOP, de cette fête qui se veut joyeuse et populaire.On demande simplement le retrait du mobilier excluant, en particulier s’il a été installé pour les JOP, de ne plus en installer à l’avenir et de prendre en compte les besoins des personnes concernées. - Goli Moussavi, directrice Ile de France à La Cloche
L’association a aussi rappelé que lorsqu’il n’y a plus où s’allonger, il n’y a aussi plus où s’asseoir dans les rues de Paris car les bancs publics sont progressivement retirés, excluant ainsi tous les habitant·e·s désireux·euses d’occuper l’espace public gratuitement, et tout particulièrement les personnes âgées ou handicapées ou encore les femmes enceintes, qui cherchent un peu de repos.
Cette campagne de La Cloche vise à sensibiliser le public sur le mobilier urbain excluant. L’association appelle chacune et chacun à partager sur les réseaux sociaux des photos de mobiliers identifiés dans leur ville avec #StopMobilierExcluant.
Cette campagne vise également à interpeller les responsables (pouvoirs publics, entreprises, bailleurs privés...) pour demander le retrait du mobilier excluant, en particulier les éléments installés pour les JOP 2024. A contrario , l’association demande l'installation dans l’espace public de mobilier inclusif dans le but de favoriser une société plus accessible et équitable pour tous·tes. Deux urbanistes l’agence studaré et l’association Des Cris des Villes ont fait la présentation de mobiliers inclusifs à travers une exposition photo installée temporairement cité de la Roquette (Paris 11e) où se sont déroulées plusieurs prises de parole devant les journalistes.
Le soutien de la Fondation Abbé Pierre s’est manifesté par la présence de son directeur des études, Manuel Domergue, venu présenter l’initiative des « Pics d’Or 2024 », une cérémonie parodique qui visera, le 18 novembre 2024, à récompenser les pires « dispositifs anti-SDF ».
Revue de presse
Le projet Assise soutenu par la Fondation Abbé Pierre et la Fondation des Solidarités Urbaines, porté par l’antenne Ile-de-France de La Cloche avec l'association Des cris des villes et le cabinet d’architecture de studaré fait un état des lieux de l’existant dans le 11e arrondissement, territoire de l'expérimentation.
Objectif : penser et créer les assises idéales avec les publics concernés par la question des assises en ville (habitant·es, passant·es, personnes sans domicile et en situation précaire, personnes âgées etc.), trop rarement consultés sur les questions d'aménagement de l'espace public.